Ce flim n’est pas un flim sur le cyclimse (La Classe américaine 1993)

La classe américaine est un film réalisé par Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette en 1993 et produit avec la collaboration de Canal + et Warners Bros. Il s’agit d’un mashup destiner   à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de la Warner. Ces deux réalisateurs devaient faire hommage au célèbre catalogue de l’immense compagnie américaine. Cependant, l’hommage se transforme en film parodique narquois ce qui désiste rapidement la Warner a adossé le film. Pour des raisons évidentes de copyright, ce film a vécu sa popularité sous une parfaite illégalité. Il a eu seulement quatre représentations semi-légales depuis sa parution à la télévision.

Le plan risqué de ces deux réalisateurs a vraisemblablement porté fruit étant donné la parution d’un livre intitulé «La classe américaine : ceci est une tranche » de Michel Hazanavicius paru cette année, qui contient de nombreuses phrases qui a rendu ce film-ci-célèbre. L’intérêt qui tourne autour du film La classe américaine est aussi en lien avec cet aspect de film interdit auxquelles plusieurs cinéphiles raffolent.

L’histoire étant qu’a-elle aussi très absurde. Il était important de préciser que ce flim ne parle aucunement de cyclimse.

L’homme le plus classe du monde, incarné par tous les rôles que John Wayne a pu faire durant sa carrière chez la Warner, meurt. Ses derniers mots son « monde de merde» les deux journalistes Paul Newman et Dustin Hoffman vont enquêter auprès des proches de l’homme le plus classe au monde pour savoir la raison de ces derniers mots. Ces enquêtes vont faire apparaitre des flashbacks de sa vie. N’importe quel cinéphile aura deviné le synopsis de Citizen Kane de Orsen Wells. (1941)

 Les réalisateurs ont ingénieusement plagié l’histoire d’Orsen Wells pour l’intégrer dans une multitude de séquence dérobée de la Warner. On suit l’histoire des protagonistes au travers des différents film qui le constituent. A aucun moment le spectateur ne décroche de la trame narrative. Le film se tient très bien malgré l’absurdité qui le constitue. Il est impossible de ne pas citer Final Cut  de Hölgyeim es uraim (2013) qui tout comme La classe américaine est un film constitué d’une compilation de plusieurs autres extraits de film célèbre et a eu lui aussi son lot de problème concernant les droits d’auteur. Ce qui rassemble ces deux œuvres et aussi une bonne majorité de films qui sont appelés Mash-up, c’est la possibilité de réinterpréter les images et le son d’autres artistes avant soi. D’un certain point de vue Mézerette et Hazanavicius ont donné un deuxième sens aux célèbres films cow-boy de la Warner Bro.  

La classe américaine tout comme Final Cut sont des films qu’on pourrait appeler termite selon le peintre et critique cinéma américain Manny Farber. Un film termite est un film qui selon lui dans la revue trafic (2004) « … a la particularité de progresser en s’attaquant à ses propres contraintes, pour ne laisser d’ordinaire sur son passage que des signes d’activité dévorante, industrieuse et désordonnée » ce film est justement entrain de brisé les codes du cinéma en usurpant les scènes d’anthologie des grands films américains du 20iem siècle. Le principe de faire un film sachant au tout début qu’il ne sera pas admis par la production et voir interdit au grand public est symbole d’une forme d’art autodestructive qui remet en question certaines conditions de l’univers cinématographique. D’autant plus de volés des scènes auxquelles les réalisateurs n’ont pas les droits, les dialogues ineptes des personnages abrutie le caractère sérieux de certaines scènes. La fameuse scène des chips constitue à elle seule un nombre important de bêtises ironiques qui fortifie le caractère parodique de cette ingénieuse compilation.

C’est un film conscient de lui-même exploite les avantages de la parodie pour réinterpréter les images des grands cinéastes américains. L’art termite est un art qui défient les lois de son propre environnement ce qui pousse l’industrie à se renouveler. À mon sens La classe américaine a su faire preuve de termite et amener une nouvelle perspective a la parodie française et surtout dans l’univers Canal + . Un an après en 1994 La Cité de la peur: une comédie familiale réaliser par  Alain Berberian suit les traces Mézerette et Hazanavicius mais cette fois-ci légalement, ce qui jouera en faveur du box-office