The Human Centipede 3 est un film d’horreur néerlandais réalisé par Tom Six et sorti en 2016. En effet, il est le troisième et dernier volet de la trilogie The Human Centipede. Ainsi, dans le film, on ne retrouve pas vraiment des traits essentiels distinctifs du genre horreur comme cela le devrait. D’abord, parlant de l’esthétique du film, dans l’éclairage qui est un ensemble des dispositifs et appareils dispensant de la lumière artificielle dans un lieu. (Encarta, 2009). On y retrouve trop de sources lumineuses naturelles et artificielles dans l’espace. Une technique d’éclairage qui d’ailleurs nous permet de voir les personnages dans leur ensemble, dans une partie de leur environnement. De plus, grâce à cet éclairage, on arrive à voir l’intensité dans les expressions, des déformations et mouvements exagérés des personnages occasionnés par une gêne ou destinés à provoquer un effet chez le spectateur (compassion, répulsion ou dégoûts).
Ensuite, concernant le jeu des comédiens, les personnages semblent très étranges, peu convaincants, moins éloquents, agressifs et psychologiquement instables. Par exemple, lorsque dans une scène, le directeur de prison, Bill Boss, coucher avec sa secrétaire Daisy qui se trouve dans un état d’inconscience avec une perte de sensibilité. De même, on note une exagération dans la façon d’être, de faire et de penser. En effet, le cinéaste nous présente un personnage mentalement instable, qui manque de constance et d’équilibre, de fermeté et de solidité dans le comportement. Aussi, quand on fait référence au personnage de Dwight, lui qui soumet l’idée radicale de s’inspirer des deux films de la sage The Human Centipede est présenté comme étant la faculté de représentation, à savoir la conscience de Bill Boss. Dans le film, il est quelques fois anxieux et enclin à la peur, comme s’il ne pouvait se mouvoir, inexistant et insignifiant. De même, en se référant aux éléments de mises en scène, le film ne provoque pas réellement de très grandes peurs qui pourraient paralyser le spectateur ou encore éveiller des troubles affectifs soudains plus ou moins intenses, en réaction au contenu. Par exemple, on retrouve des scènes provocantes qui suscitent une adhésion profonde au dégoût, celle à caractères sexuels troublants et abjects. Ceci fait penser à la scène dans laquelle on voit le directeur de prison Bill Boss coucher avec sa secrétaire Daisy qui se trouve dans un état d’inconscience avec une perte de sensibilité.
Cependant, lorsqu’on regarde le film de science-fiction néo-noir Dark City d’Alex Proyas sorti en 1998, on perçoit un contraste au niveau de la mise en scène et des personnages. Pour un film qui décrit l’état d’un monde en extrapolant les données de la science et de la technologie, celui-ci se rapproche plus du genre horreur avec l’utilisation de plusieurs techniques d’éclairage. Par exemple : le clair-obscur : a été utilisés pour représenter des ombres et créer des effets exagérés de tragédies artificielles. Cette technique est employée pour captiver l’attention, déclencher des émotions aidantes à la compréhension. Aussi, la lumière dure : très contrastée et avec des ombres très compactes, cette forme de lumière oriente le regard du spectateur en direction de l’image en avant-plan.
On y voit que c’est avec beaucoup de soins et une pratique très appliquée et soignée que cette réalisation a été faite, jusque dans les moindres détails (jeu des acteurs, personnalités, accoutrements, personnalité, etc.)
Conformément à ce qui précède, et relativement en lien avec le texte de Manny Farber, on remarque dans la mise en scène, Tom Six dans son film, utilise de nombreux plans séquences à caractères excessifs et désordonnés, ce qui fait en sorte que, les scènes d’horreurs sont présentées du coup moins choquant qu’elles ne devraient l’être. Par exemple, lorsqu’il ôte les testicules du plus récalcitrant des prisonniers, la scène d’avant nous donne un sentiment d’appréhension diffus suscité par l’attente, comme s’il se préparait quelque chose d’effrayant. Pourtant, celle-ci au contraire, blesse la sensibilité et laisse une impression pénible à celui qui regarde.
Ainsi, on comprend que Tom Six ne cherche pas à produire un film pour correspondre à la morale et au goût de ses spectateurs. Il ne s’attarde pas sur leur bon vouloir, les émotions et les sensations de son public cible. Cela se caractérise à travers ses éléments de mises en scène (choix des personnages, éclairages, trame sonore, etc.) Il ne manque pas d’audace, la hardiesse et le courage de montrer des scènes dégoutantes, odieuses et cruelles. Mais aussi, révoltante par un manque de valeur universelle imposant le respect de soi. Par exemple, la scène de l’ablation des testicules, chez le prisonnier le plus récalcitrant, empêchant la reproduction caractérise bien qui suscite la haine et va à l’encontre des règles de production. Cette qualité du cinéaste qui agit avec une attitude intrépide et audacieuse, une détermination et une imprudence en dépit des dangers et obstacles est ce qui plaît bien à Farber. Aussi, dans le contenu du film, on note un manque d’unité de logique. Ce qui est le cas à la fin, sans savoir pourquoi (est-ce la joie, la satisfaction d’avoir réussi, le plaisir ou le désir ?), il tue son bras droit Dwight et se retrouve tout nu au-dessus de la tour à crier. Une touche personnelle de plus du réalisateur pour montrer une attitude d’indifférence envers ce qui devrait intéresser ou préoccuper.
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